Tim et Niels, les champions belges d’aviron

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Tim et Niels, les champions belges d’aviron

Ils font partie des meilleurs rameurs du monde. Tim Brys et Niels van Zandweghe atteignent actuellement des sommets. Rencontre avec Tim et Niels à la Watersportbaan de Gand, leur lieu d’entraînement permanent. Il est 10 heures, la fin de leur premier entraînement de la journée. « L’après-midi, il y a encore un entraînement de musculation au menu », explique Tim.

Combien de fois vous entraînez-vous par semaine ?

Niels : « Environ 12 fois. Parfois plus et parfois moins. Tout dépend des compétitions. »

Tim : « Nous allons aussi chez le kiné une fois par semaine. En ce moment, nous nous concentrons sur les entraînements d’endurance ; un mélange d’intensif et d’extensif. Nous faisons surtout des longues périodes intensives pour que notre vitesse de base reste la plus élevée possible. »

Vous pratiquez l’aviron à un niveau international. Niels est encore aux études, et Tim, vous êtes déjà diplômé. Comment planifiez-vous vos entraînements ?

Niels : « Je suis en dernière année de gestion du sport. Au début, j'ai vraiment dû m’organiser. Je commençais par un entraînement tôt le matin, j’allais en cours, et je m’entraînais encore au soir. C’est maintenant plus facile. »

Tim : « La clé, c’est de bien organiser son temps. L’hiver dernier, j’ai dû prester un certain nombre d’heures dans une entreprise pour un stage. L’entreprise s’est montrée flexible, mais ce n’était tout de même pas simple. Maintenant que je suis sportif professionnel, je me consacre entièrement à l’aviron. »

Parlez-nous de l’aviron, c’est un sport peu connu en Belgique.

Tim : « C’est en fait très simple, car il n’y a que deux catégories. Si vous pesez plus de 72,5 kilos, vous êtes dans les poids lourds. Nous faisons partie de la catégorie des poids légers. Tous les participants sont pesés deux heures avant la compétition afin qu’ils ne dépassent pas le poids maximum. Le but est d’être le plus rapide entre un point A et un point B. »

D’où vous vient cette fascination pour l’aviron ?

Tim : « En 2003, j’ai participé à un camp sportif avec un ami. Tous les éléments étaient alors réunis : la météo, les accompagnateurs, le groupe… Puis j’ai assisté à un entraînement, et j’ai ainsi commencé les compétitions d’aviron. »

Niels : « Mon histoire est semblable. Je suis allé en colonie de vacances avec ma sœur. C’était super. Pas seulement l’aviron, mais surtout l’ambiance. Après ça, j’ai toujours continué à pratiquer. Je me souviens encore qu’ils m’ont dit que je n’irais pas loin. Ça m’a toujours poussé à continuer. »

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Tim : « Les deux meilleurs poids légers de Belgique ont été réunis. Entre nous, le courant est tout de suite passé. Peu de temps après, nous avons tout mis de côté pendant un moment pour suivre notre propre voie. Nous nous sommes retrouvés peu après pour continuer en tant qu’équipe. »

Niels : « Nous avons gagné le bronze à notre première compétition. Quand on participe à une coupe du monde d’aviron en visant le top 12 et qu’on atteint directement le podium, c’est bien parti.

Vous devez aussi surveiller son alimentation.

Niels : « Nous sommes suivis depuis peu par Stephanie Scheirlynck, une coach en nutrition. Elle nous conseille en matière d’alimentation et de récupération. Concernant l’alimentation pour sportifs, nous prenons des barres et des gels énergétiques d’Innerme. Ils sont faciles à digérer. »

Cuisinez-vous souvent ?

Tim : « Nous vivons toujours chez nos parents, c’est donc facile. Mais si l’occasion se présente, j’aime cuisine. »

Niels : « C’est très gratifiant et toujours agréable si vos créations sont réussies. »

Tim : « Je veille depuis longtemps à mon alimentation. Je suis plus attentif à mon alimentation qu’avant. Par exemple, je vérifie toujours d’où viennent les produits et ce qu’ils contiennent. »

Niels : « Ma mère s’est toujours intéressée à l’alimentation bio et la qualité s’en ressent. »

Vous mangez parfois des sucreries ?

Niels : « Nous brûlons parfois d’énormes quantités de calories. Hier, par exemple, j’ai brûlé près de 6000 calories. Dans ces cas-là, on a bien le droit de faire des écarts. Je ne dirais pas non à de la glace ! »

Tim : « Je raffole du chocolat. Pendant la saison, nous faisons très attention à notre alimentation. Mais après, ces petits péchés ont encore meilleur goût. »

Quels conseils donneriez-vous aux rameurs novices qui souhaitent marcher sur vos traces ?

Tim : « Amusez-vous ! Il ne faut surtout pas que ça devienne une routine. Si très jeune déjà, vous avez l’impression de faire beaucoup de sacrifices, vous ne tiendrez pas le coup. Il faut avoir un équilibre entre votre vie sociale, votre vie privée et le sport. Vous ne devez pas tout abandonner. L’important, c’est de communiquer avec votre entraîneur et vos coéquipiers. Mais si vous êtes à 3 mois d’une compétition importante, vous devez comprendre que c’est la priorité. »

Niels : « Veillez surtout à en retirer du plaisir. J’éprouve toujours autant de plaisir qu’à mes débuts. »

Quelle musique écoutez-vous pendant vos entraînements ?

Tim : « Je passe de la musique motivante à The Greatest Switch, sur Studio Brussel. Pendant les entraînements, on met surtout de la musique qui nous donne de l’énergie. »

Niels : « Il m’arrive souvent de m’entraîner seul. J’ose donc me défouler sur la musique. »

Tim : « Ces derniers temps, j’écoute pas mal de country », dit-il en riant.

Niels : « J’ai beaucoup d’amis anglais. Ils aiment bien écouter ce genre de musique. »

D’autres anecdotes ?

Tim : « Juste avant une compétition, j’ai l’habitude d’écouter une chanson de K3 », plaisante-t-il. « Si je le fais, c’est surtout pour relativiser. Ça me permet de me rendre compte qu’après tout, ce n’est qu’une « simple » compétition d’aviron. C’est une habitude un peu stupide que j’ai prise. »

Suivez-vous d’autres sports ?

Tim : « Surtout la course. Le triathlon beaucoup aussi. J’ai énormément de respect pour ces hommes. »

Niels : « On commence à connaître de plus en plus d’athlètes, donc, automatiquement, on se met à suivre plus de sports. »

Qui sont vos modèles ?

Tim : « J’admire la persévérance d’Hamish Bond, le plus grand champion d’aviron. Il est resté invaincu de 2009 à 2016. Après avoir arrêté en 2016, il s’est concentré sur le contre-la-montre. En 2017, il a même participé au championnat du monde. Chapeau ! »

Niels : « Lionel Sanders, un triathlonien canadien. Les triathloniens doivent faire énormément de sacrifices. Plus que dans n’importe quel autre sport. Il faut du caractère pour s’entraîner pendant des heures. »



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